L'Arbre d'Ebène de Fadéla Hebbadj
En voila encore un autre qui a fait parler de lui à la rentrée! J'aime les premiers romans, ils sont toujours encore un peu à vif, pas encore complètement polis par le temps...Parmi eux, il y a toujours des petits joyaux qui apportent un autre regard sur le monde et L'arbre d'ébène en fait parti.
Nasser, le petit narrateur de cette histoire, a 10 ans et vient du Mali. Dans un long monologue, il raconte son périple cauchemardesque avec sa mama, la traversée en pirogue terrifiante jusqu'à l'arrivée en France. A Marseille puis à Paris,leurs survies de sans-papiers dans le froid et sans sourire sont ponctuées de rencontres éphémères comme celle de Yvonne ou Marcio, entre cachettes, vol à l'étalage et braquage de police.
Au 5 rue de la Chaussée d'Antin, c'est la débrouille au quotidien et l'attente de mama qui rentre qu'au petit matin de plus en plus exténuée, glissant dans une douce folie...Nasser trouve alors refuge dans les livres. Un refuge qui l'aide aussi à grandir et à s'enfuir tout comme le sommeil dans lequel il retrouve la terre sèche et aride de son pays, le sable chaud qui le recouvre lorsque les nuits sont trop glaciales.
L'arbre d'ébène résonne en nous car il assène sous son manteau de fiction, une réalité qui nous entoure au quotidien, celle des sans-papiers souvent qualifiés de " problème de société"; qui au mieux fait baisser les yeux de certains de nos cocitoyens; au pis, exaspère...Mais là où ses détracteurs auraient pu l'attendre sur ce sujet sensible où l'on peut vite glisser dans le pathos; Fadéla Hebbadj s'esquive. Son écriture est poignante et retranscrit avec une fraicheur déroutante le désarroi, l'intelligence et la lucidité d'un enfant de dix ans, la faim de l'Afrique qui le tiraille et sa solitude...Elle éclaire d'une note d'espoir chaude et lumineuse la fin de son récit: tout n'est pas perdu et les belles rencontres existent bel et bien.
Au 5 rue de la Chaussée d'Antin, c'est la débrouille au quotidien et l'attente de mama qui rentre qu'au petit matin de plus en plus exténuée, glissant dans une douce folie...Nasser trouve alors refuge dans les livres. Un refuge qui l'aide aussi à grandir et à s'enfuir tout comme le sommeil dans lequel il retrouve la terre sèche et aride de son pays, le sable chaud qui le recouvre lorsque les nuits sont trop glaciales.
L'arbre d'ébène résonne en nous car il assène sous son manteau de fiction, une réalité qui nous entoure au quotidien, celle des sans-papiers souvent qualifiés de " problème de société"; qui au mieux fait baisser les yeux de certains de nos cocitoyens; au pis, exaspère...Mais là où ses détracteurs auraient pu l'attendre sur ce sujet sensible où l'on peut vite glisser dans le pathos; Fadéla Hebbadj s'esquive. Son écriture est poignante et retranscrit avec une fraicheur déroutante le désarroi, l'intelligence et la lucidité d'un enfant de dix ans, la faim de l'Afrique qui le tiraille et sa solitude...Elle éclaire d'une note d'espoir chaude et lumineuse la fin de son récit: tout n'est pas perdu et les belles rencontres existent bel et bien.